Dans les ateliers, les experts aident à imaginer les métiers de demain
Demain, nous serons soignés par des datadocs, corcepteurs, numéropathes…
Le système de santé est confronté à de multiples mutations : une mutation démographique avec le vieillissement de la population, une mutation organisationnelle accentuée par une pression économique et budgétaire, une mutation découlant de l’accélération croissante des progrès scientifiques et technologiques, enfin une mutation liée aux nouvelles exigences d’information, de participation, de partage des patients.
Ces bouleversements imposent de réfléchir à l’évolution des formations et des conditions d’exercice. Bref, de penser les métiers de la santé de demain.
Les robots vont se développer à toute vitesse. Depuis 20 ans, j’utilise un télémanipulateur chirurgical. Demain, ce sera un robot qui assurera un certain nombre d’opérations. La machine a pour avantage de n’être jamais fatiguée, jamais dépressive. Elle ne tremble pas. Elle possède une force que nous ne connaissons pas : lorsqu’elle ne comprend pas, elle s’arrête. L’homme, lui, poursuit et force.
Les impacts des nouvelles technologies sur la transformation des métiers sont massifs. L’ordinateur Watson d’IBM permet d’établir des diagnostics médicaux (fiables à plus de 90% pour la détection du cancer du poumon), et propose des conseils sur les traitements adéquats en fonction du profil patient. La recherche épidémiologique est bouleversée par le Big Data, et l’impression 3D trouve déjà de nombreuses applications.
Demain, des professionnels de l’hôtellerie accueilleront les patients. Un accompagnement de qualité et des soins de pointe seront nécessaires tout au long du séjour et après le retour au domicile.
A l’hôpital, des métiers disparaîtront, d’autres évolueront. Il faut voir ce mouvement comme une opportunité de sortir l’hôpital de son image de géant désincarné et anxiogène.
L’organisation et les principales caractéristiques des ressources humaines en santé doivent évoluer pour s’adapter à l’environnement changeant du système de santé et mieux répondre aux besoins de santé de la population, dans un contexte de finances publiques contraintes.